BLAIREAU & SAUVAGE
72 pages mêlant textes et photographies noir & blanc, pour découvrir ou redécouvrir le blaireau, animal souvent méconnu et mal-aimé de nos forêts.
ISBN : 978-2-9580696-0-5
72 pages - Format 19 x 15 cm - Broché
15 €
Disponible dans notre boutique.
BLAIREAU & SAUVAGE
15 panneaux pour tout savoir, ou presque, sur le blaireau.
Cette exposition peut être mise à disposition d'associations, communes, écoles, médiathèques, etc. Contactez-nous pour connaître les modalités.
Dépliant d'information sur le blaireau. Distribué gratuitement lors de nos conférences, stands, etc.
Si vous souhaitez le recevoir en version "papier", contactez-nous.
publié dans le Bulletin de la Société zoologique de France, 2020, 145(4) : 401-411.
Les Blaireaux européens (Meles meles) sont généralement décrits comme des animaux nocturnes qui ne sortent de leurs terriers qu’à la nuit tombée ; des sorties avant le coucher du soleil pouvant éventuellement avoir lieu en été lorsque les nuits sont courtes. À cette période, l’heure d’émergence est alors souvent décrite comme corrélée au coucher du soleil.
Partant de constatations personnelles contradictoires avec cette description, nous avons étudié l’heure d’émergence des blaireaux en Lorraine en réalisant un suivi de 5 clans de blaireaux par « caméra-pièges ».
Cette étude montre que l’heure d’émergence du terrier est globalement stable au cours de l’année, même si elle peut être différente entre les clans. Aucune corrélation avec le coucher du soleil n’est trouvée. De plus, au printemps et en été, une émergence des blaireaux avant le coucher du soleil est très fréquente. De début mai à fin juillet, plus de 80% des sorties se font avant le crépuscule, et le sont quasiment toujours en juin. À cette période, celle-ci intervient plus de 30 minutes avant le coucher du soleil dans plus de la moitié des cas. Dans certains clans, l’heure d’émergence a même lieu régulièrement plus d’une heure avant le coucher du soleil.
Ces résultats diffèrent donc de la plupart des études, somme toute assez peu nombreuses et assez anciennes, ayant traité le sujet. Nous expliquons cela en partie par la méthode d’étude non-invasive qui n’entraîne pas de stress chez les blaireaux par rapport à des blaireaux capturés pour être équipés de colliers-émetteurs ou maintenus en captivité, mais surtout par l’absence de persécutions d’origine humaine depuis au moins 10-15 ans sur notre zone d’étude. Les blaireaux sont alors moins « craintifs » et n’attendent donc plus la « sécurité » de la nuit pour sortir de leurs terriers.